Sur la route des vacances

De village en village, de ville en ville, au fil des kilomètres, tout le monde semble faire la fête, au cœur de l’été. Produits et artisanat du coin, activités de loisirs spécifiques, sont annoncés à grand renfort d’affiches, de panneaux aux styles les plus diverses. Dans ce contexte, il ne faut pas oublier les repas de village avec les sardinades, la soupe au pistou ou encore les classiques moules frites.

En été, la France affiche sa gastronomie avec ses vins, ses produits du terroir qui séduisent tout particulièrement les touristes étrangers. De nombreux festivals de théâtre ou de musique font partie des propositions. Des concerts attirent la population dans les églises… qui, pour quelques heures, voient une affluence inhabituelle.

À la sortie de la messe, sur la place du village, un apéritif rassemble la population locale, les estivants et les touristes de passage. Accueil chaleureux, paroles échangées un verre à la main, tout cela modifie le regard de ceux qui arrivaient en simples badauds. En poursuivant la visite du village, avec sa brocante et son exposition d’artistes locaux, ils ne sont plus dans une relation marchande. Il s’est passé quelque chose au cours de la rencontre. Chaque village s’ingénie ainsi à se faire connaître de tous, dans une ambiance de fête.

Ailleurs, ce sont des pots d’accueils organisés, par les communes, les campings ou les centres de vacances en début de semaine, pour les derniers arrivés. Un air de fraternité gagne le cœur de tous et nous nous mettons à rêver d’un monde qui serait fraternel non seulement au cours des mois d’été mais tout au long de l’année, dans nos quartiers et chez nous alors que nous reprenons le rythme du quotidien.

Manger ensemble apprend à vivre ensemble. Cette tradition française de la table est bien vivace et en séduit beaucoup. De plus, il est heureux que ces fêtes regroupent tous les âges alors que l’on dit le brassage des générations problématique parfois. Il semblerait même que pour les jeunes ce soit un devoir de garder ces traditions et ces rites. Ici, tous portent le même tee-shirt ou le même foulard, là c’est le chapeau ; ailleurs le béret ou la casquette font l’unité, comme un vêtement rouge assorti d’un pantalon et d’une chemise blanche. Boire ensemble est également signe de convivialité.

A l’heure de la mondialisation, découvrir "l’âme" de chaque pays est un atout prometteur pour éviter que tout le monde soit mis au même pas. Si chaque région garde ses coutumes et traduit, par ses fêtes, son caractère propre, c’est une chance de plus. Chacun et chacune y trouveront leur compte, tout en restant eux-mêmes, mais enrichis par la rencontre des autres.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Michel AMALRIC

Prêtre du diocèse d’Albi, chargé de la communication.

Publié: 01/07/2011