Les associatifs

En septembre, beaucoup d’associations se mobilisent pour envoyer des courriers, lancer des invitations par téléphone ou par mail : c’est la reprise des activités, suspendues durant les mois d’été. Les responsables cherchent de nouveaux bénévoles, pour en assurer l’animation. Dans la plaquette d’une maison de quartier, pour susciter l’intérêt des adhérents, les propositions sont multiples : initiation à l’informatique, gymnastique volontaire, yoga, cours de musique pour jeunes et moins jeunes, groupes de danse, clubs de foot ou de tennis… Ici ou là, des fêtes y sont organisées. C’est un moment fort pour se faire connaître, pour créer des liens et présenter les modalités de ces diverses activités.

On pourrait en rester là, mais n’y a-t-il pas le risque de ne vouloir répondre qu’à une quête individuelle toujours plus exigeante ? Allons donc plus loin ! Sans que ce soit exprimé ainsi, au-delà d’un simple loisir, ne rechercherait-on pas une vie de relations pour une meilleure cohésion sociale dans un quartier, un village ? Bien des responsables se donnent cela comme objectif, même si les participants n’expriment pas leurs attentes sur ce registre. N’est-ce pas, avec plus de quatre cents associations dans une ville, un véritable exercice de la vie démocratique dont on peut se réjouir !

Quelques points d’attention doivent guider les choix à faire en début d’année. Comment concilier vie professionnelle, vie associative et vie familiale sans négliger l’une ou l’autre ? Certains ne se supportent pas seuls… ils veulent toujours être avec d’autres et faire quelque chose.

Parfois, ce qui est perçu de l’extérieur comme une grande générosité pour la vie associative cache un objectif personnel nullement altruiste. Sous la prise de responsabilité, peut se dissimuler une quête de pouvoir. Aussi était-il heureux, dans le cadre de la fête des associations, d’entendre quelqu’un prendre la parole au micro de l’animateur : « Commencer sa journée par un temps de méditation permet de mieux la vivre au travail, en famille. » Ce qui ressort à travers ces mots, c’est l’intérêt porté à l’épanouissement des personnes, à leur recherche d’un mieux être physique, pour avoir un “bon mental”.

Fort heureusement, des statuts et des règlements intérieurs favorisent un fonctionnement harmonieux de la vie associative, qui reste toujours une bonne école pour vivre ensemble. Nous sommes tous concernés ! À chacun de trouver sa place ! Pourquoi pas, aussi, pour des chrétiens, dans leur Église !

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Michel AMALRIC

Prêtre du diocèse d’Albi, chargé de la communication.

Publié: 01/09/2020