Qui trop embrasse, mal étreint
Il ne faut pas trop vite voir dans ce proverbe une question sexuelle. Avant de signifier « donner un baiser », embrasser indique simplement tenir des objets dans ses bras. Puis dans un second temps, tenir une personne entre ses bras. Enfin, on a gardé dans le verbe d’embrasser l’image de l’acte qui se déroule souvent lorsque l’on se tient dans les bras l’un de l’autre : on se donne des baisers.
En fait, ce proverbe signifie littéralement que lorsque l’on met trop de choses dans ses bras, on les tient moins bien, on les étreint moins bien et on risque de les faire tomber. On use de ce proverbe pour mieux faire comprendre qu’il est plus prudent de faire moins de choses pour mieux les faire. La valeur sous-jacente est que peu de choses bien faites sont plus importantes que beaucoup mal faites. En vérité, qui trop embrasse finit par ne rien étreindre et brasser du vent.
Néanmoins, s’il fallait en venir aux connotations psycho-affectives que la culture française permet autour des verbes embrasser et étreindre, il est possible de dire qu’il fonctionne aussi sur le terrain de l’affectivité et dans le même sens. Ainsi beaucoup de jeunes s’aperçoivent après coup que ce n’est pas le nombre de partenaires qui importe mais la qualité de la relation que l’on construit patiemment, petit à petit. Ceux qui « embrassent » trop font du surplace dans leur vie affective et finissent par se retrouver seuls.
Pour conclure, le proverbe invite donc à faire le deuil de tout tenir, de tout posséder au profit d’actions limitées mais porteuses d’avenir parce que mieux assurées. Le bonheur n’est pas tant dans la saturation des désirs (ce qui s’avère vite impossible) que dans la capacité à choisir un chemin (et donc à renoncer à tous les autres). Le bonheur est toujours courageux.

Évêque de Séez, ancien équipier de PSN.
- Toute vérité n’est pas bonne à dire
- L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
- Nul grand homme pour son valet
- Le mieux est l’ennemi du bien
- Vivre d’amour et d’eau fraîche
- À l’impossible, nul n’est tenu
- Il n’y a pas de fumée sans feu
- Les petits ruisseaux font les grandes rivières
- Quand le chat est parti les souris dansent
- Qui aime bien, châtie bien
- Faute avouée est à moitié pardonnée
- La fin ne justifie pas les moyens
- Avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin, retire la poutre qui est dans le tien
- Bien mal acquis ne profite jamais
- La raison du plus fort est toujours la meilleure
- La paresse est la mère de tous les vices
- Les conseilleurs ne sont pas les payeurs
- Charité bien ordonnée commence par soi-même
- Petit à petit l’oiseau fait son nid
- On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
- Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
- Qui trop embrasse, mal étreint
- La faim fait sortir le loup du bois
- L’herbe du pré d’à-côté est toujours plus verte
- La curiosité est un vilain défaut
- L’argent ne fait pas le bonheur
- Chacun voit midi à sa porte