Qui aime bien, châtie bien
Que voilà une redoutable expression qui associe dans un même mouvement l’amour et le châtiment, la tendresse et la violence. Elle se comprend généralement dans le cadre éducatif d’une relation parents-enfants.
Ce proverbe manifeste tout d’abord qu’il n’y a pas d’amour authentique sans un rapport à la loi. En effet, il ne peut y avoir de " châtiment " s’il n’y a pas eu de transgression à l’égard d’une règle connue des deux parties. Et c’est assez juste que de dire cela. L’amour a ses exigences et ne peut tout couvrir sous peine de se dévaloriser. L’amour authentique, celui qui veut la vie de l’autre pour lui-même, ne peut pas accepter de bon cœur que l’être aimé se détruise. Et lorsqu’il a charge d’éducation, il est parfois nécessaire d’user de "punition" pour faire comprendre par le déplaisir ce qu’aux âges les plus jeunes on ne peut comprendre autrement. Les théories sur le développement moral de la personne (Piaget, Kohlberg) montrent à l’envi qu’il existe justement un développement moral de l’enfant et qu’il est pertinent de ne pas user d’arguments et d’attitudes qui ne soient en rapport avec l’âge de cet enfant. Les "châtiments", pour reprendre le vocabulaire du proverbe, sont nécessaires. Evitons donc, sur ce sujet, toute démagogie facile. Il faut aussi faire évoluer ses pratiques éducatives en fonction de l’évolution de cet enfant. C’est là un art véritable.
Ceci dit, qu’est-ce donc qu’un châtiment, et plus encore que bien châtier ? C’est, semble-t-il, dans les synonymes de ‘bien’ que nous allons trouver la solution à notre question. Il ne s’agit pas tant de châtier beaucoup ou volontiers, que de châtier de manière proportionnée et ajustée au bien de l’enfant. Cet art s’apprend sur le terrain et il n’est pas aisé de savoir si l’on a été trop sévère ou pas assez. Le pire, dans une charge éducative, serait de croire qu’il ne doit jamais y avoir de sanction. En effet, la sanction (bonne ou mauvaise) contribue éminemment à l’intégration du sens symbolique de la loi. Sans loi l’homme ne se structure pas, devient irresponsable pour lui-même et les autres et ne peut alors mener de projet à bien.
Loin de nous, cependant, l’idée de faire l’apologie des châtiments corporels. Ces deux mots sont tellement associés dans l’imaginaire collectif ! S’il s’agit de servir le bien de l’enfant, il n’est donc pas nécessaire de l’abîmer par les coups comme on l’a fait à d’autres époques. Un bon éducateur saura néanmoins trouver la sanction juste et proportionnée dans la culture qui est la nôtre de telle sorte que, petit à petit, la personne en croissance intègre qu’il y a des chemins de mort et des chemins de vie et que tout ne se vaut pas. "Choisis la vie", dit Dieu dans le livre d’Isaïe.
Évêque de Séez, ancien équipier de PSN.
- La paresse est la mère de tous les vices
- Bien mal acquis ne profite jamais
- L’enfer est pavé de bonnes intentions
- Avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin, retire la poutre qui est dans le tien
- L’argent ne fait pas le bonheur
- Charité bien ordonnée commence par soi-même
- La curiosité est un vilain défaut
- Il n’y a pas de fumée sans feu
- Les conseilleurs ne sont pas les payeurs
- La faim fait sortir le loup du bois
- La fin ne justifie pas les moyens
- Vivre d’amour et d’eau fraîche
- À l’impossible, nul n’est tenu
- Qui aime bien, châtie bien
- Le mieux est l’ennemi du bien
- Les petits ruisseaux font les grandes rivières
- Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
- Nul grand homme pour son valet
- On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
- La raison du plus fort est toujours la meilleure
- Faute avouée est à moitié pardonnée
- Petit à petit l’oiseau fait son nid
- Chacun voit midi à sa porte
- L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
- Toute vérité n’est pas bonne à dire
- Qui trop embrasse, mal étreint
- L’herbe du pré d’à-côté est toujours plus verte
- Quand le chat est parti les souris dansent