Potins du sacristain - Décembre 2004

Voilà, vous êtes au bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait :

« Le secret d’une vie heureuse passe par l’acceptation de soi avec humour. »

Et il disait encore :
« Ne pas tant chercher mes péchés que mes dettes... tous les gens qui m’ont fait ce que je suis... »

Il y a handicap et handicap

En ce jeudi 18 novembre, le sacristain recevait dans sa boîte à lettres deux informations qui l’ont laissé perplexe :

  1. Le journal, comme toutes les télévisions, parlait de cette belle histoire d’un dauphin à qui on a mis une nageoire en caoutchouc qui lui permet de nager 20 minutes par jour pour un coût de 73 350 euros
  2. Une lettre circulaire d’Handicap International qui précisait qu’avec 37 euros on pouvait donner une prothèse à un enfant privé de ses jambes à cause, le plus souvent, d’une mine oubliée...

On aurait donc pu donner 1 982 prothèses à 1 982 enfants pour le prix de la queue du vénérable dauphin âgé de 34 ans...

Pauvre fidélité !

"Restez fidèles au préservatif !", tel est le nouveau slogan d’un spot télévisé prétendant s’inscrire dans la lutte contre le SIDA en France.
Quelle belle image de la fidélité est proposée là à notre jeunesse !
Quelle exaltante vision de l’amour !

A Port Saint Nicolas, il nous semble que la fidélité peut être associée à autre chose qu’à un morceau de latex et qu’en termes même d’efficacité la fidélité à l’homme ou à la femme qu’on aime vaut tous les préservatifs réunis !

La pub du sacristain

Original : Darty

Depuis octobre 2002 (autorisation de l’affiche « AMEN » par la justice française utilisant un symbole chrétien à des fins mercantiles), le sacristain tourne le concept dans le sens inverse et fait de la pub chrétienne avec des symboles laïcs, au nom de la même liberté d’expression.

Amour quand tu t’en vas

Le sacristain se révolte d’apprendre qu’en France six femmes meurent par mois, tuées par leur conjoint, dans une grande indifférence, il est vrai, compensée par les centaines d’articles et commentaires faits pour la mort d’un ours.

Vous avez dit laïcité ?

Le sacristain s’amuse de lire et d’entendre un vocabulaire décidément très religieux appliqué, par les journalistes, à la politique de notre temps... Suite à une élection partisane, nous avons entendu qu’un homme plein « de grâce d’origine divine » (charisme) était tombé en « élévation due à la contemplation de choses divines » (extase) devant les résultats.


Cet homme qui veut « incarner » le changement (vu comme cela, il va avoir du mal) a reçu la « consécration » de son « avènement » par un « sacre » (sans évêque ni pape) dans une « grand-messe » qui s’est déroulée dans un « capharnaüm » joyeux qui s’est naturellement terminée par des « agapes ».
Un « séminaire » réunissant ses « disciples » organisera un plan d’action.

Sortez du ghetto

Il faut dire aux jeunes citoyens juifs et musulmans de France de sortir de leur ghetto, d’aller les uns vers les autres.
Le sacristain se réjouit d’apprendre la naissance de l’association Amitié judéo-musulmane de France, calquée sur l’Amitié judéo-chrétienne de France, officiellement annoncée le 21 novembre 2004 par les responsables religieux des deux communautés.

La photo du sacristain

Le temps se détraque paraît-il... En tous cas, il y a de temps en temps de gros coups de vent sur Port Saint Nicolas. On voit ici le sacristain en train de consolider les amarres de son bateau, un peu avant l’arrivée de l’orage.

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à .

Mais non, je ne suis pas un symbole païen : déjà au 11e siècle j’animais l’avent dans les églises comme signe du paradis. Je fus introduit en Alsace en 1531 et officiellement, à Versailles, en 1738 et enfin, à Paris, en 1838 grâce à l’épouse du duc d’Orléans. C’est à Boston, en 1912, que j’apparais pour la première fois sur la place publique, aux États-Unis...

Qui suis-je ?

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Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/12/2004