Potins du sacristain - Septembre 2011

Voilà, vous êtes au Bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance !
Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait

« Dieu t’ennuie, dis-tu ? Et si c’était toi qui t’ennuyais de Dieu ? »
Et il disait encore :
« Chacun de nous est fait à l’image de Dieu. Je peux, hélas, voiler cette image par le péché, mais elle est indestructible. »

Compte rendu de voyage aux JMJ

Le sacristain a reçu cette lettre de son petit-neveu qu’il a envie de partager avec vous.

Cher tonton,

Il y a six ans tu as reçu une lettre de ma grande sœur, de retour des JMJ de Cologne ; cette année me voilà de retour en France après avoir passé quelque temps en Espagne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse.

Je suis parti pour Madrid avec mon diocèse : le diocèse de Cambrai qui a proposé plusieurs routes pour y aller et j’ai choisi la route El Ultreïa. Nous sommes partis le 4 août au soir ; après une nuit de bus, nous avons commencé notre route. Le 5 au matin (vers 11 heures), nous sommes partis de la frontière espagnole (juste au dessus de Saint-Jean-Pied-de-Port) pour Roncevaux (7 km annoncés mais plutôt 14 en réalité, avec une bonne montée : rien de mieux pour former un groupe). Ce fut le début de quatre jours de marche sur les chemins de Saint-Jacques, avec une journée de pause à Pampelune au milieu. Les étapes étaient de 20 km environ mais la chaleur du début d’après-midi rendait les étapes plus difficiles.

Au col du Pardon nous avons repris le bus. Nous sommes ensuite allés visiter l’abbaye de Silos où nous avons eu le cloître réservé pour notre veillée. Le lendemain, nous avons discuté avec un moine bénédictin qui nous a expliqué comment il est devenu moine. Durant la conversation, il nous a dit : ‘‘Nous sommes tous des utopies de Dieu."

Puis ce furent les journées en diocèse. Avec les Cambrésiens nous avions pour diocèse d’accueil celui de Salamanque. Notre groupe de marcheurs n’était pas logé à Salamanque même, mais dans la sierra de Francia à 80 km. Dans notre paroisse, il y avait des Anglais, des Allemands et des Hongkongais. J’ai été logé dans une famille espagnole mais comme je n’ai jamais étudié l’espagnol à l’école, la compréhension pour moi était folklorique ; heureusement que l’autre personne avec moi dans cette famille se débrouillait un peu mieux.

Les échanges et les partages avec les étrangers furent très intéressants bien que limités vu mon niveau d’anglais, ce qui ne nous empêcha pas de rire ensemble. En haut de la Peña de Francia, nous avons eu une messe présidée par notre évêque, François Garnier. Son homélie fut traduite en anglais par un prêtre de Brighton et en espagnol. Parfois, durant les messes en plusieurs langues, il est arrivé qu’un morceau de la prière eucharistique fût dit deux fois en langues différentes ou oublié mais ce n’est pas cela qui compte. Les journées en diocèse se terminèrent par une journée avec tous les jeunes qui étaient logés dans le diocèse de Salamanque durant laquelle nous avons visité Alba de Tormes, l’endroit où est enterrée sainte Thérèse d’Avila. Puis, après les vêpres dans la cathédrale de Salamanque, nous avons assisté au festival des nations, plaza Mayor.

Suivirent les journées à Madrid. J’ai été choqué par l’état des rues après les messes (pleines de bouteilles d’eau et de sacs de MacDo, vides, à terre), mais à part ça tout était grandiose, surtout l’ambiance et plus particulièrement celle du métro où on trouvait toujours des groupes de jeunes en train de chanter en attendant le métro. Sinon j’ai rencontré un groupe de jeunes d’un autre diocèse et j’ai passé 2 après-midis absolument géniaux avec eux, le matin étant consacré à la catéchèse. Le vendredi, pour éviter la foule, un prêtre du diocèse nous a proposé de faire le chemin de croix entre nous. Des personnes (du diocèse de Valence) qui étaient le matin avec nous à la catéchèse se sont jointes à nous et nous étions une cinquantaine à faire ce chemin de croix, ce fut un très beau moment de prière partagée.
Ensuite ce fut le week-end final à Cuatro Vientos. L’après-midi fut très chaude, sans ombre, les pompiers nous arrosaient aux lances à incendie pour nous rafraîchir. Puis la veillée avec le pape, durant laquelle un petit orage a interrompu l’adoration. Sinon le reste de la nuit s’est passé sans rien de particulier.
Durant l’eucharistie d’envoi, le pape nous a envoyés témoigner de notre foi : "N’ayez pas peur d’être catholiques, d’en témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité !" Puis après une douche, de retour dans le bus à 18 heures, direction Raismes que nous avons rejoint vers 15 heures. Voila un aperçu de mes JMJ.

Reliques

Une relique du bienheureux Jean-Paul II a été offerte au diocèse de Tarbes et Lourdes en juillet 2011. C’est un fragment de la soutane que portait Jean-Paul II lors de l’attentat dont il fut victime le 13 mai 1981 sur la place Saint-Pierre de Rome.

Elle avait été initialement demandée par les responsables du pèlerinage à Lourdes organisé par la communauté des Béatitudes

Le bureau de la cause de postulation de Jean-Paul II a accédé à la demande, en allant plus loin puisqu’il a décidé d’offrir la relique au diocèse de Tarbes et Lourdes.

Le souvenir du bienheureux Jean-Paul II accompagnera donc les pèlerins participant au rassemblement international des Béatitudes à Lourdes et sera présent à tous les temps forts, lors des grandes assemblées.

Le sacristain profite de cette très belle histoire pour dévoiler à tous les visiteurs du port la dernière donation à sa galerie.

C’est une histoire trop longue pour être racontée sur PSN, mais le sacristain a pu rajouter dans sa collection d’objets rares ce chausson unique, personne ne sait ce qu’il est advenu de l’autre.
Il a appartenu a un bébé qui est devenu très célèbre, sa couleur est prémonitoire.
Le lieu où se trouve ce très vénérable objet est tenu secret, le sacristain a peur en effet de l’envahissement des dévots.

Souvenir de vacances

Nous savons enfin où sœur Anonnette passe ses vacances.

Une autre photo de vacances

Elle pourrait avoir comme légende :
 Marie, la femme-tronc !
 Marie, championne des produits dérivés !
 Au point où on en est, pourquoi ne pas ajouter "préservatifs" à la liste ? N’est-elle pas censée nous préserver du péché ?

Quand la piété populaire — et le sens des affaires ! — attribuent à la Vierge ce qui n’appartient qu’à Dieu...

Ça s’est passé le 15 août dernier

Un charmant lieu de culte à Marie, chez nous en France... Des milliers de personnes rassemblées pour une eucharistie en plein air sur une colline face à la mer en ce 15 août, jour de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.
Tandis qu’éclate le chant de l’Alléluia, un beau geste liturgique se manifeste du haut de la colline jusqu’à l’autel : l’évangéliaire superbe et resplendissant sous le soleil, traverse la foule porté de mains en mains pour arriver jusqu’à l’ambon d’où le diacre va proclamer l’évangile.
Que dit le texte de ce jour ? Il évoque la rencontre de Marie et d’Élisabeth en Luc 1, 39-56, la rencontre de deux femmes enceintes, l’une d’âge mûr qui a nom Élisabeth, et l’autre toute jeune, appelée Marie de Nazareth. Toutes deux ont une bonne nouvelle à s’annoncer : elles vont mettre au monde un enfant. Le texte nous apprend qu’avec la naissance du fils d’Élisabeth, la première Alliance va prendre fin, tandis qu’avec la naissance du fils de Marie une nouvelle Alliance commence !
Comment ne pas imaginer ces deux femmes courant l’une vers l’autre animées de la joie profonde qui les habite, même si l’une d’entre elles n’est plus toute jeune ?
Comment ne pas apprécier un acte symbolisé si magnifiquement par la transmission de l’évangéliaire ?
Et pourtant ce jour-là, dans ce beau geste liturgique qui porte l’Évangile comme Marie le portait en elle, pas une femme de l’assemblée pour recevoir le Livre et le transmettre, seulement des hommes, oui, des hommes...
Quel dommage !
Voilà bien une idée géniale, gâchée par quelques vieux réflexes un peu machos !

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à .

On peut s’en servir pour mieux écouter, surtout mieux voir et pour mieux comprendre. Jésus, bien que vivant à une époque où les toits n’en étaient pas encore encombrés, et sans utiliser de formules mathématiques complexes, l’utilisait fréquemment.

La photo du sacristain

Ce n’est pas le sacristain, mais sa nièce : elle a participé aux JMJ de Madrid. Alors que — en avance ! — elle attendait avec son groupe l’arrivée du pape Benoît XVI devant la cathédrale de Madrid, on la reconnaît : elle porte un chapeau JMJ jaune.

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Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/09/2011