Potins du sacristain - Septembre 2016

Voilà, vous êtes au bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait :

« La prière n’est pas le contrepoint de l’action : elle en est le support. »

Et il disait encore :
« Le témoin ne dit pas ce qu’il a lu mais vu et expérimenté. Il livre son expérience de Dieu. »

Sainte Anieze Gonxha Bojaxhiu

Anieze Gonxha Bojaxhiu est née à Skopje, dans une famille albanaise, le 26 août 1910. Partie en Inde en 1928, elle prit la nationalité indienne en 1948 et n’a redécouvert son pays d’origine qu’à la fin de sa vie, mais elle est désormais très mise en valeur en Macédoine, au Kosovo et en Albanie. Nous la connaissons sous le nom de Mère Teresa qui se définissait ainsi : « Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus. »
« Nous sommes le peuple de mère Teresa ! » Cette déclaration du président albanais, lors de la visite du pape François en 2014, est révélatrice de la popularité de la nouvelle sainte. L’aéroport international de Tirana porte son nom, tout comme la cathédrale de Pristina, au Kosovo voisin, qui fut construite dans les années 2000 avec le soutien du leader indépendantiste musulman Ibrahim Rugova.

L’olympisme et l’Eglise

On l’oublie souvent, mais l’histoire de l’olympisme doit beaucoup à un homme d’Église, qui a contribué à la refondation des Jeux olympiques modernes. Le père Henri Didon (1840-1900) avait plusieurs cordes à son arc. En plus d’être dominicain, il avait le verbe haut et était doué pour le sport. Il occupa le poste de proviseur et prieur du Collège Albert-Le-Grand à Arcueil. Grand promoteur du sport et de ses vertus, il y organise des jeux sportifs.

En 1891, Pierre de Coubertin rencontre Didon pour lui demander son appui quant à l’organisation de jeux réunissant établissements religieux et établissements laïcs. C’est pour cette occasion que Didon invente la devise « Citius, Altius, Fortius », « Plus vite, plus haut, plus fort », qui deviendra celle des JO lors du congrès olympique de 1894. (RV)

Rêve d’enfant

Une enseignante est chez elle à l’heure du dîner, elle a commencé à lire les devoirs faits par ses élèves. Son mari est près d’elle et joue sur sa tablette.
Pendant qu’elle lit le dernier devoir, des larmes commencent à couler sur le visage de l’enseignante.
Son mari s’en aperçoit et demande :
 « Pourquoi pleures-tu ma chérie ? Qu’est-ce qui se passe ? »
 « Hier, j’ai donné un devoir aux élèves de première année, avec comme sujet : “Mon souhait dans ce monde moderne.” »
 « D’accord, mais pourquoi pleures-tu ? »
 « C’est le dernier devoir qui me fait pleurer. »
 « Écoute, je te le lis : “Mon souhait est de devenir un smartphone. Mes parents aiment tellement leur smartphone. Ils sont tellement occupés avec leur smartphone que parfois ils oublient de s’occuper de moi. Quand mon père rentre fatigué du travail, il a du temps pour son smartphone, mais pas pour moi. Quand mes parents sont en train de faire un travail important et que le smartphone sonne, ils répondent au téléphone à la première sonnerie. Mais pas à moi… même si je pleure. Ils jouent à des jeux sur leur smartphone, mais pas avec moi. Ils ne m’écoutent jamais, même quand je suis en train de leur dire quelque chose d’important. Ce serait si bien d’être un smartphone !...” »
A la fin de la lecture, l’homme très ému demande à sa femme :
 « Qui a écrit ça ? »
 « Notre fils !... »
(Amoris laetitia §278)

Une Église vivante en Irak

Malgré les épreuves qu’elle traverse depuis plusieurs années, elle se maintient et se renouvelle. Preuve en est avec l’ordination sacerdotale le 5 août dernier de trois jeunes originaires de la ville de Qaraqosh, dans le nord de l’Irak qui a été prise par les hommes de l’organisation de l’État islamique en août 2014. Les habitants, dont de très nombreux chrétiens, ils étaient 150 000 environ, avaient dû fuir et trouver refuge au Kurdistan irakien.
L’église aménagée dans un préfabriqué, située dans le camp de réfugiés Aishty 2, à la périphérie d’Erbil, ne peut contenir que huit cents personnes, mais le 5 août, elle était comble. Au moins fidèles étaient rassemblés pour assister à l’ordination sacerdotale de ces trois jeunes hommes. Une véritable joie pour la communauté syro-catholique irakienne en exil, depuis qu’elle a tout perdu lorsque les troupes de l’organisation de l’État islamique se sont emparées de Qaraqosh. Cette cérémonie, ainsi, sonne comme un défi dans un pays ravagé par la guerre.
Cette ordination a transformé une journée de deuil en une journée d’espérance pour tout un peuple.

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par courriel votre solution à [jules.lagoutte@portstnicolas.org].

Ce personnage de la Genèse au nom poétique est surtout devenu célèbre par l’intermédiaire de saint Paul, non pas par ce qu’il a fait mais par ce qu’il était ou du moins parce que justement on ne sait pas grand chose de lui. Et tellement célèbre qu’il est nommé dans une prière eucharistique pour un acte qu’il n’a pas réellement fait.
Le sacristain aime bien ce nom poétique d’autant plus qu’il lui rappelle une bonne très grosse bouteille qui en contient 40 !

La photo du sacristain

Le sacristain en plein élagage d’été.

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Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/09/2016