Devant la mort j’ai peur... mais je crois

Le flot ininterrompu des informations
Tel le flux et le reflux de chaque marée
Dépose et emporte
Tant et tant de morts roulés comme des galets
Sur les rives de nos distraites journées !

La mort semble banalisée
Jusqu’au jour où elle emporte un être aimé
Nous arrachant comme un morceau de notre propre chair ;
Jusqu’au jour où gravement touché dans notre corps
Nous la sentons soudain, rôder, toute proche de nous !

Tôt ou tard, ô homme, mon frère, ma sœur,
Il te faudra bien regarder en face ce mur
Où tu te cognes le front.
Insupportable impasse,
Brèche de lumière, éblouissante déchirure
Ou silence, éternel du néant ?

Seigneur, pourquoi tricher !
Tu sais combien la mort est pour moi une angoissante énigme !
Donne-moi de croire que ton Esprit, Amour créateur,
Source de tout ce qui existe sur la terre et dans les cieux,
Est aussi le souffle de Vie qui respire en moi.

Donne-moi cette forte et paisible assurance,
Que ni l’angoisse ni le doute ni la peur,
Rien ne pourra me séparer de ta Présence
Manifestée dans le Christ Jésus, mon Seigneur.

Accorde-moi la force de l’Esprit
Qui donna à ton Fils mourant
Assez de confiance pour lancer vers Toi ce cri d’espérance :
O Père, entre tes mains, je remets mon esprit !

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Michel HUBAUT o.f.m.
Publié: 01/11/2018