L’ouverture de la célébration

Première partie

Voici, en très résumé, ce à quoi les animateurs doivent prêter attention, dans la préparation, puis dans la réalisation de la célébration. Ce qui va être dit prend appui sur la Présentation générale du missel romain (PGMR), sur l’expérience, et sur l’observation de la façon dont le programme est mis en œuvre. On découpera ici, pour l’analyse, les diverses actions rituelles, mais on se rappellera qu’elles s’articulent dans un ensemble : "Le but de ces rites est que les fidèles qui se réunissent réalisent une communion, et se disposent à bien entendre la parole de Dieu et à célébrer dignement l’eucharistie." (PMGR n° 24)

L’entrée

Programme

"Lorsque le peuple est rassemblé, tandis que le prêtre entre avec les ministres, on commence le chant d’entrée." (PMGR n° 25).

Points d’attention

Lorsque le prêtre entre, l’assemblée accueille, en sa personne, celui qu’il représente sacramentellement : "Le Christ, tête du corps qui est l’Eglise" (), et que les fidèles rendent déjà présent au milieu d’eux par le fait qu’ils sont réunis en son nom. (voir et PGMR n° 7)

Selon les dimensions et l’aménagement de l’édifice ou du local, on organisera une procession d’entrée qui permette de prendre son temps pour ouvrir la célébration. On choisit l’allure qui convient au lieu, à la taille de l’assemblée et au nombre de personnes qui font la procession. On évite aussi bien la marche pompeuse que la démarche trop décontractée.

Il est préférable que le prêtre n’entre pas seul mais en procession avec des enfants de chœur et/ou des fidèles portant lectionnaire, luminaires, croix (que l’on n’ira pas ranger dans un coin, en arrivant dans le sanctuaire, comme si l’on s’en débarrasserait...)

Arrivé dans le sanctuaire, le prêtre (et les ministres ordonnés) vénèrent l’autel de façon calme et digne : "c’est à l’autel que se célèbre la mémoire du Seigneur et que sont offerts aux fidèles son corps et son sang" ; la tradition a "vu dans l’autel comme un symbole du Christ lui-même, ce qui a justifié l’adage : l’autel, c’est le Christ." (Rituel de la dédicace d’un autel, n° 4)

L’époque des encensements systématiques est maintenant assez loin pour qu’on n’hésite pas à réutiliser l’encens, au moins pour certaines fêtes ou célébrations particulières.

Le chant d’entrée

Programme

« Le but de ce chant est d’ouvrir la célébration, de favoriser l’union des fidèles rassemblés, d’introduire leur esprit dans le mystère du temps liturgique ou de la fête, et d’accompagner la procession du prêtre et des ministres. » (PGMR n° 25)

Points d’attention

Les textes des chants d’entrée que donne le Missel sont très majoritairement extraits des psaumes. On peut les remplacer par d’autres chants accordés à l’action liturgique (voir PGMR n° 26), mais ne plus jamais utiliser de psaumes serait regrettable.

Il est souhaitable que la mélodie soit solide et bien connue (ou bien apprise, si le chant est nouveau). Un chant trop rapide ou sautillant ne favoriserait pas l’union des fidèles et la mise en route de la célébration. Le chant d’entrée est sûrement l’un de ceux où il ne serait pas normal, sauf exception, que la place prise par la chorale rende impossible la participation de l’assemblée.

Le chant d’entrée est en lien avec le mystère pascal célébré chaque dimanche, on avec le temps liturgique en cours. Il peut être choisi en fonction de son lien avec les lectures bibliques, mais on se souviendra que celles-ci n’ont pas encore été écoutées.

La durée du chant d’entrée (nombre de couplets ou de strophes...) doit s’adapter au déroulement de l’action liturgique.

Salutation et mot d’accueil

Programme

"Lorsque le chant d’entrée est fini, le prêtre et toute l’assemblée font le signe de la croix. Ensuite le prêtre, en saluant la communauté rassemblée, lui manifeste la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Eglise rassemblée." (PGMR n° 28)

"Après la salutation du peuple, le prêtre, ou un autre ministre qui en soit capable, peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour." (PGMR n° 29a)

Points d’attention

Un beau signe de la croix fait lentement par le prêtre et toute l’assemblée, exprime bien que l’on est rassemblé au nom de la Trinité.

 Le déroulement normal est le suivant : signe de la croix, salutation, quelques mots très brefs d’introduction (mot d’accueil).
 La salutation faite à l’assemblée prend la forme d’un dialogue : elle lui manifeste la présence du Seigneur ; elle lui manifeste aussi, par sa réponse, le mystère de l’Eglise.
 Si c’est un autre ministre que le président, ou si c’est un laïc qui fait l’introduction à la messe, il la fait après la salutation du président et il est normal, dans ce cas, que le prêtre, en tant que président, ajoute un mot très bref qui se transforme en invitation a la préparation pénitentielle.
 Si le prêtre qui préside n’est pas connu de l’assemblée, il est souhaitable qu’un fidèle le présente après la salutation pour que les participants ne se demandent pas : "Qui est-ce ?", durant toute la messe.
 Pour la salutation et le mot d’accueil, on devrait pouvoir se passer du missel et d’un papier.

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Centre National de Pastorale Liturgique

Devenu en 2007 Service National de la Pastorale Liturgique, un service de la Conférence des évêques de France (CEF).

Publié: 01/07/2019