Il faut que je vous dise : notre parent ne fréquentait pas l’église, mais on ne veut pas qu’il soit enterré comme un chien !

Merci pour votre franchise. Elle va nous aider à bâtir une célébration qui soit la plus vraie possible.
L’Eglise accepte de prier pour tout le monde et ce n’est pas le fait que votre parent n’était pas un grand "pratiquant", au sens commun du terme, qui va nous empêcher de le confier à Dieu.
Néanmoins, par respect pour ses convictions et ses choix de vie, il ne serait ni honnête ni respectueux de le "faire passer par l’église" si, de son vivant, il avait manifesté une opposition ou un mépris pour l’Eglise et l’Evangile qu’elle cherche à annoncer.
Permettez-moi d’ailleurs d’être un peu surpris par votre expression. Si "ne pas être enterré comme un chien" se traduit par passer par l’église, iriez-vous jusqu’à dire que votre parent a "vécu comme un chien" sous prétexte qu’il ne fréquentait pas l’église de son vivant ? J’espère bien que non !
Vous allez sans doute nous confier des choses belles que votre parent a vécues : des choix, des attitudes, des engagements, des paroles, des gestes inspirés par l’amour. A travers tout cela nous allons, nous les croyants, reconnaître que Dieu était déjà à l’œuvre dans la vie de votre parent, même si lui n’en était pas franchement conscient !
Non seulement nous allons vous aider à "ne pas l’enterrer comme un chien", mais nous allons honorer son corps en l’encensant, nous incliner devant lui en signe de respect, convaincus que nous sommes que tout homme, créé à l’image de Dieu, est une histoire sacrée.

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André KÉRYGME

Curé de Port Saint Nicolas

Publié: 01/12/2012