Sur le projet de loi bioéthique, en cours d’examen au Sénat

A partir du 21 janvier, le Sénat examine le projet en séance publique.
VOTE des 32 articles du projet de loi bioéthique le 4 FÉVRIER.

La Conférence des évêques de France, le 13 janvier, et Michel Aupetit, archevêque de Paris, le 15 janvier, attirent notre attention sur la gravité des enjeux.
Un collectif de personnalités, parmi lesquelles Dominique Bourg, José Bové et Jacques Testart, s’exprime dans Le Monde du 15 janvier : « Nous ne voulons pas d’une humanité génétiquement modifiée ! »

Michel Aupetit, archevêque de Paris, ancien médecin généraliste, écrit dans son communiqué ici :
« Si nous nous taisons, les pierres crieront. » (cf. )

À l’heure de l’examen par le Sénat du projet de loi bioéthique, une prise de conscience est urgente. Depuis des années, nous nous engageons toujours plus avant vers une dérive mercantile de pays nantis qui se payent le luxe d’organiser un trafic eugéniste avec l’élimination systématique des plus fragiles, la création d’embryons transgéniques et de chimères. (...)

L’enfant est un don à recevoir, pas un dû à fabriquer. L’absence d’un père est une blessure que l’on peut subir, mais il est monstrueux de l’infliger volontairement. (...)


La Conférence des évêques de France exprime ses réticences ici sur 3 points principaux :
- Soumettre, comme le veut la loi, l’engendrement par PMA d’un nouvel être humain à un « projet parental » est discutable. (...)
- La légalisation de la filiation sans père ni ascendance paternelle et de la maternité par simple déclaration de volonté, devant le notaire, sans que la femme vive la gestation, met en œuvre « l’invraisemblable », ont pu dire certains. Est-il juste d’entraîner la société dans cet engrenage ? (...)
- L’extension du diagnostic pré-implantatoire ouvre la voie à une sélection accrue des enfants à naître, sélection que notre pays professe pourtant de refuser en souhaitant une société inclusive. (...)
et conclut, avec le titre de sa déclaration :
Aucun être humain ne peut en traiter un autre comme un objet.



Les évêques ne sont pas les seuls à tenter de tirer la sonnette d’alarme : Le Monde publie une Tribune soulignant que la nouvelle loi de bioéthique pourrait ouvrir la voie à l’industrialisation de la modification génétique des embryons humains.


On peut légitimement se demander quelle est notre possibilité d’action ?
- pour ce qui est de se faire entendre des politiques, hélas, peu d’espoir : ils se bouchent les oreilles car ils sont dans une démarche idéologique, populiste et électoraliste...
- écrire à son sénateur ;
- à l’initiative de plus de 20 associations, une manifestation aura lieu à Paris dimanche 19 janvier.

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France MARTESE
Publié: 01/02/2020
Les escales d'Olivier