Marie
Jn 2,5
Contrairement à une opinion couramment répandue, Marie n’a jamais été une cause de séparation entre les Églises chrétiennes. Mais il est vrai qu’elle en est souvent devenue la victime, voire l’expression exacerbée, les catholiques reprochant aux protestants de « ne pas croire à la vierge Marie » et les protestants accusant les catholiques de « mariolâtrie » ! Pour injustes qu’elles soient, ces deux accusations disent pourtant quelque chose de nos ecclésiologies respectives et de nos sensibilités liturgiques différentes à l’égard de la mère du Sauveur.
Le beau titre de « theotokos » (mère de Dieu) décerné à Marie lors du concile d’Ephèse (431), est en fait une manière de bien parler du Christ, tout comme les fêtes mariales ne se comprennent qu’en référence au Christ vainqueur du péché (Immaculée Conception) et de la mort (Assomption).
Offrant le Christ au monde, la vierge des icônes semble redire aux disciples de son Fils : « Faites tout ce qu’il vous dira. » (Jn 2,5). Au point que, comme saint Augustin aimait à le dire : « Il est plus important pour elle d’avoir été disciple du Christ que d’avoir été sa mère. »
Le plus vieux marin de Port Saint Nicolas.
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