Aimer, je puis toujours

Texte trouvé dans les cahiers d’une religieuse atteinte d’un cancer qui l’avait privée de la parole. Elle livre dans ces lignes ce qui fait le cœur de sa vie de consacrée : l’amour.

Bien longue est ma journée,
éternel est l’amour.

Bien petite est ma chambre,
infini est l’amour.

Solitaire est mon cœur,
mais peuplé par l’amour.

Chanter, je ne peux plus,
aimer, je puis toujours.

Agir, je ne peux plus,
aimer, je puis toujours.

Penser, je ne peux plus,
aimer, je puis toujours.

Prier, je ne peux plus,
aimer, je puis toujours.

Pleurer, je ne peux plus,
aimer, je puis toujours.

Rien ne me restera,
mais restera l’amour.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Publié: 12/07/2018