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« Incroyable ! » Un seul mot est dans toutes les bouches aujourd'hui: « Incroyable ! »

Le corps de Jésus a disparu du tombeau, malgré les gardes romains qui n'auraient pas quitté leur poste. Plus fort que ça, Jésus a été vu dans la ville de Jérusalem et dans les alentours à plusieurs reprises.

Voyons comment s'est déroulée la journée de dimanche.
Un tombeau vide
Deux femmes ont été les premières à donner l'alerte tôt ce matin : Marie de Magdala et Marie, la mère de Jacques.

Voulant aller embaumer le corps de Jésus, crucifié hier après un procès rapide, les deux femmes se sont rendues ce matin près du tombeau où Joseph d'Arimathée l'avait déposé hier. En arrivant près du tombeau, un nouveau tremblement de terre (peut-être une réplique de celui de vendredi) a secoué la terre et déplacé la pierre qui fermait le tombeau. Les gardes ont laissé entrer les femmes dans le tombeau. Quelques instants plus tard, elles sont sorties en courant. Le corps de Jésus avait disparu. Les gardes sont formels : « "Ce ne sont pas les deux femmes qui l'ont emmené, elles sortaient du tombeau en courant et s'enfuyaient sans se retourner. »

Version contredite plus tard dans la journée ! En effet, cet après-midi, les gardes sont revenus sur leurs déclarations du matin et ont affirmé que des disciples de Jésus ont dérobé le corps pendant la nuit. Interrogé comment cela aurait pu se passer puisque le tombeau était gardé, un des gardes a d'abord dit qu'ils dormaient, avant d'avouer avoir touché une grande somme pour répandre ce bruit. L'argent proviendrait des grands prêtres. Tous les autres gardes contestent cette version.
Apparitions en public
Mais alors, si la garde ne dormait pas, se pose la question : qui a pu dérober le corps et surtout, comment ? Les témoignages des deux femmes donnent peut-être une piste pour comprendre. À l'intérieur du tombeau, elles auraient vu un homme qui affirmait que Jésus a été ressuscité. Ce n'est qu'après que Pierre soit allé vérifier le tombeau qu'on a commencé à croire ce que les deux femmes racontent.

L'AGP (Agence Galilée Presse) nous informe que les onze disciples restants (on se souvient que Judas Iscariote a été retrouvé mort) ont vu Jésus aujourd'hui. Il leur aurait dit de voyager et de rassembler le plus possible de disciples en les baptisant et en leur apprenant à garder tout ce qu'il leur a prescrit. Après avoir parlé ainsi, il aurait été enlevé au ciel et aurait disparu de leur vue.

D'autres disciples prétendent l'avoir rencontré sur la voie romaine IV vers Emmaüs. Un voyageur leur a demandé de faire route avec eux. Pendant le déjeuner qu'ils ont pris ensemble à l'Auberge des Joyeux Gladiateurs sur la route, l'inconnu a pris du pain et du vin et refait exactement les mêmes gestes que Jésus lors de son dernier repas (voir notre édition de jeudi), avant de disparaître. Ils ont alors compris que c'était Jésus qu'ils avaient vu.

Photos : Vanni TEALDI


Le commentaire
de Tertius LUSTRA
Il vit, il est ressuscité
Marie-Madeleine, Pierre, Jean, les disciples d'Emmaüs, tous ont été les témoins de la passion de Jésus. Tous leurs espoirs se sont effondrés : « Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël. » Voilà, c'est fini, il n'y a plus qu'à reprendre la vie quotidienne, les uns sur leur bateau de pêcheurs, les autres ailleurs... mais non sans pratiquer avant tout les rites prévus dans le respect des morts, non sans faire le deuil. Ils ont bien vécu, vibré du temps de ce prophète estimé, puissant par ses actes et sa parole devant Dieu.
Voilà, Jésus est rangé aux rangs des innombrables prophètes qui l'ont précédé, un de plus, un de moins, l'attente du Messie restera-t-elle donc si longtemps encore insatisfaite ? « On nous a enlevé le Seigneur, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Il vit, et il crut
Allons, allons, scrutez donc les Écritures, messieurs les disciples, elles vous le diront. Tout n'était-il pas annoncé ? Ne cherchez donc pas à combler le manque, à le remplir, accueillez-le ! Un tombeau est vide, Pierre vit, et il crut. Les disciples découvrent le linceul et le linge roulé à part, et ils croient que Jésus est ressuscité. Notre foi s'appuie sur eux, sur l'Évangile. À chacun de cheminer dans la foi, et de le reconnaître. Alors seulement la peur, le doute pourront faire place à la joie : d'ailleurs, notre coeur n'est il pas tout brûlant à l'écoute de l'Évangile? Alors, pourquoi ne pas en vivre ?
Je vis, le Christ vit en moi
Le coup de lance de la croix, à la lumière de la résurrection, donne au delà du doute à tous ceux qui l'ont aimé, d'en témoigner : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! » Tandis qu'ils faisaient mourir le prince de la vie, Dieu l'a ressuscité des morts, et les communautés chrétiennes naissent. Tout était dit au commencement, Dieu tient toujours promesse. Avec Marie sa mère, nous pouvons chanter : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon Esprit en Dieu mon sauveur ! » Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi, Alléluia !

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