Potins du sacristain - Janvier 2015

Voilà, vous êtes au Bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait :

« Jadis, les gens allaient à l’église – maintenant c’est à l’Église d’aller aux gens. »
Et il disait encore :
« Je me suis réconcilié avec mon imagination. Après tout, c’est un don de Dieu qui peut être un bon tremplin pour prier. »

La paille et la poutre...

Le sacristain a poussé un éclat de rire sardonique en lisant ou écoutant les analyses et les conclusions des média sur les vœux du pape François à la curie, diagnostiquant les erreurs et aidant à l’examen de conscience des personnes assistant à cette cérémonie.
Personne en effet, du moins à sa connaissance, n’en a profité pour faire remarquer que les maux qui ont atteint au fil des temps cette vénérable institution sont tout à fait les mêmes que ceux dont souffrent notre civilisation et notre classe politique.
Qui en effet ne se sent pas « immortel, immune et indispensable » ?
Qui n’est pas atteint de la « maladie de la rivalité et de la vanité ». Et, comme un effet conséquent, celle de la « mauvaise coordination », venant du manque d’esprit d’équipe ?
Qui est vraiment éloigné du « marthalisme », la maladie dérivée de la figure évangélique de Marthe qui ne choisit pas la meilleure part mais tombe dans « le stress et l’agitation  », ou dans le même sens, de la « maladie de la planification excessive et du fonctionnalisme » ?
Qui n’a pas l’« Alzheimer spirituel », qui atteint ceux qui ont « perdu la mémoire de leurs promesses », laissant dominer « leurs passions, humeurs et manies » ?
Et la maladie de la « schizophrénie existentielle » de ceux qui mènent une « double vie », la maladie du « visage funèbre » envers les subordonnés (électeurs), ou celle qui consiste à « diviniser les chefs », ou encore celle des « cercles fermés » d’appuis entre amis et celle de l’accumulation matérielle.
Et enfin la maladie « du profit mondain » touchant celui qui « transforme son service en pouvoir » et la communication en autosatisfaction.
La grande crise que nous traversons paraît bien être en effet venir bien plus de ces maladies que de problèmes technocratiquement économiques et financiers, toutes les théories économiques étant fausses à l’usage.
En effet l’économie, c’est l’art de gérer la maison, et pour bien gérer il faut être en bonne santé
c’est ce que toute l’équipe de Port Saint Nicolas vous souhaite pour cette nouvelle année.

La pipe et la prière

Un Jésuite et un Franciscain se trouvent ensemble assis sur un banc dans un square de Rome. Tous deux fument la pipe en lisant. Arrive l’heure de l’office. Le Franciscain éteint sa pipe, prend son bréviaire et commence à prier. De son côté, le Jésuite prend aussi son bréviaire et commence également à prier, mais il garde sa pipe à la bouche et continue à tirer dessus. Le Franciscain s’en aperçoit et dit un peu scandalisé :
"Mais, mon cher frère, je vois que vous continuez à fumer. Pourtant, moi, quand j’ai demandé à mon supérieur si l’on pouvait fumer en priant, il m’a dit : ’Bien sûr que non.’"
"Ah", répond le Jésuite, « mais moi, je lui ai demandé au contraire si l’on pouvait prier en fumant, et il m’a dit : ’Mais bien sûr, on peut prier en toutes circonstances !’ »

Les souhaits

Je te souhaite de vivre sans te laisser acheter par l’argent.
Je te souhaite de vivre debout et habité.
Je te souhaite de vivre brûlé vif de tendresse.
Je te souhaite de vivre sans titre, sans étiquette, sans distinction, ne portant d’autre nom que l’humain.
Je te souhaite de vivre sans que tu aies rendu quelqu’un victime de toi-même.
Je te souhaite de vivre sans suspecter ni condamner même du bout des lèvres.
Je te souhaite de vivre sans ironie, même contre toi-même.
Je te souhaite de vivre dans un monde sans exclu, sans rejeté, sans méprisé, sans humilié, ni montré du doigt, ni excommunié.
Je te souhaite de vivre dans un monde où chacun aura le droit de devenir ton frère et de se faire ton prochain,
un monde où personne ne sera rejeté du droit à la parole, du droit d’apprendre à lire et de savoir écrire.
Je te souhaite de parler non pour être écouté mais pour être compris.
Je te souhaite de vivre libre, dans un monde libre, d’aller et de venir, d’entrer et de sortir,
libre de parler librement, dans toutes les églises, dans tous les partis, dans tous les journaux.
Je te souhaite de vivre l’inespéré,
c’est dire que je te souhaite de ne pas réussir ta vie…

Jean Debruynne

La pub du sacristain

Depuis octobre 2002 (autorisation de l’affiche « AMEN » par la justice française utilisant un symbole chrétien à des fins mercantiles), le sacristain tourne le concept dans le sens inverse et fait de la pub chrétienne avec des symboles laïcs, au nom de la même liberté d’expression.

Original : TF1

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par courriel votre solution à [jules.lagoutte@portstnicolas.org].

Le sacristain étant de la vieille école utilise encore des chandelles dont la matière première est le suif. Le suif résidu obtenu en faisant brûler 10 chandelles permet de mouler une autre chandelle.
En partant d’un stock initial de 9 000 chandelles, combien de nouvelles chandelles peut-il mouler ?

La photo du sacristain

Le sacristain, comme il n’y avait pas de neige à la montagne, a décidé de rester sur la plage de Port Saint Nicolas. Vous l’avez raté... Il vient juste de plonger dans la vague.

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Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/01/2015