Potins du sacristain - Mai 2025
Voilà, vous êtes au bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci.
Oncle Pierre disait...
« L’homme est fait pour être le lieu où Dieu se révèle. »
Et il disait encore :
« Si Dieu est Amour, alors ma vie doit être d’aimer. »
Le clin d’œil de Christian
La vraie force, c’est celle qui sait prendre soin de la fragilité. Être fort, ce n’est pas écraser les autres sous le poids de ses certitudes ou de ses ambitions. Être fort, c’est être capable de douceur dans un monde qui ne l’est pas. C’est accueillir le doute, le vide, le silence, et continuer d’avancer, sans jamais céder à l’amertume. La vraie force est invisible, elle se niche dans les gestes simples, dans les regards bienveillants, dans la patience des jours.
Le fil à nœuds
Un vieux rabbin racontait : chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu’on commet une faute, le fil est cassé.
Mais lorsqu’on regrette sa faute, Dieu fait un nœud au fil.
Du coup, le fil est plus court qu’avant. Et le pécheur est un peu plus près de Dieu !
Ainsi de faute en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu.
Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde à nœuds et d’arriver plus près du cœur de Dieu.
Tout est grâce même les péchés.
Quand la communauté est au service des prêtres
Dans la paroisse voisine du Port, qui recouvre 11 communes et compte 11 clochers, le temps pascal est celui des premières communions. Celles-ci auront lieu pendant 7 eucharisties dominicales, réparties sur 6 week-ends consécutifs. Les laïcs impliqués dans la préparation de ces messes ont été invités (convoqués ?) avec la consigne de préparer une seule trame pour les 7 célébrations, avec les choix des mêmes textes bibliques. Cela permet au célébrant de ne pas avoir à s’adapter aux particularités de chaque communauté (sic !).
Conclusion : les paroissiens de base, contraints à se déplacer de clocher en clocher pour trouver une messe, ont un risque de se retrouver pendant 6 dimanches de suite avec les mêmes textes bibliques... sauf à migrer dans une paroisse voisine, ou regarder la messe à la télé !!!
Le sacristain avait pourtant cru comprendre que les prêtres étaient ordonnés pour, à la suite du Christ, servir la communauté... Mais ça, c’était dans la mouvance du concile Vatican II que nombre de clercs cléricaux voudraient oublier !
La pub du sacristain
Depuis octobre 2002 et l’autorisation par la justice française de déformer un symbole chrétien à des fins mercantiles (l’affiche du film « Amen » entremêle la croix chrétienne et la croix gammée), le sacristain tourne le concept dans le sens inverse et fait de la pub chrétienne avec des symboles mercantiles, au nom de la même liberté d’expression. [1]

La fable des casseurs de cailloux
Charles Péguy va en pèlerinage à Chartres. Il voit un type fatigué, suant, qui casse des cailloux. Il s’approche de lui : "Qu’est-ce que vous faites, monsieur ?" - "Vous voyez bien, je casse les cailloux, c’est dur, j’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai chaud. Je fais un sous-métier, je suis un sous-homme." Il continue et voit plus loin un autre homme qui casse les cailloux ; lui n’a pas l’air mal. "Monsieur, qu’est-ce que vous faites ?" - "Eh bien, je gagne ma vie. Je casse des cailloux, je n’ai pas trouvé d’autre métier pour nourrir ma famille, je suis bien content d’avoir celui-là." Péguy poursuit son chemin et s’approche d’un troisième casseur de cailloux, qui est souriant, radieux : "Moi, monsieur, dit-il, je bâtis une cathédrale." Le fait est le même, l’attribution du sens au fait est totalement différente. Et cette attribution du sens vient de notre propre histoire et de notre contexte social. Quand on a une cathédrale dans la tête, on ne casse pas les cailloux de la même manière.
L’énigme du sacristain
La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à .
Quel précurseur des informaticiens a fait ce pari ?
"Ne parier point que Dieu est, c’est parier qu’il n’est pas.
Lequel prendrez-vous donc ?
Pesons le gain et la perte en prenant le parti de croire que Dieu est."
La photo du sacristain

Mais non, Pongo (canis presbyteriensis), ça fait longtemps que le sacristain a quitté ses bottes...

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.