Potins du sacristain - Février 2013

Voilà, vous êtes au Bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait :

« L’Église non seulement vit du souvenir de Jésus Christ, mais elle accomplit son œuvre sur la terre. »
Et il disait encore :
« Être pauvre malgré soi ou être pauvre volontairement, c’est très très différent. »

Saintes huiles

Le sacristain a été amusé de recevoir dans son courrier une publicité pour une marque d’huile qui avait comme logo les deux images ci-dessus.
Il se demande quel poids peut avoir cette affirmation que le pape Léon XIII et le roi Victor Emmanuel III aient consommé cette huile, sur les qualités de ce produit alors que ces personnages représentés par leur blason ont disparu depuis plus 70 ans. Même si des dizaines de fournisseurs de la reine d’Angleterre ou de la reine du Danemark usent de cette notoriété... celles-ci sont toujours vivantes.
Sans doute, cette huile a-t-elle été sanctifiée une bonne fois pour toutes.

Dialogue prénatal

Ou le triomphe de l’espérance.

Ils n’ont pas encore de nom encore, pour la commodité appelons-les Pierre et Nicolas
Pierre : Tu prends encore toute la place, tu exagères.
Nicolas : Et toi, tu prends presque toujours la nourriture pour toi, vivement qu’on quitte et qu’on se barre d’ici.
Pierre : Comment quelqu’un peut-il croire à la vie après l’accouchement ?
Nicolas : Mais naturellement. Il n’y a aucun doute qu’il y ait une vie après l’accouchement. Notre vie ici n’a de sens que parce que l’on grandit pour nous préparer à la vie après l’accouchement. Nous devons ici prendre de la force pour ce qui nous attend plus tard.
Pierre : Cela n’a aucun sens. Il n’existe pas de vie après l’accouchement. Quelle forme peut avoir une telle vie ?
Nicolas : Ça, je ne peux pas le savoir exactement. Mais c’est sûr qu’il y a plus de lumière qu’ici. Et peut être pourrons-nous manger avec notre bouche, courir avec nos jambes et…
Pierre : Arrête un peu avec ces sornettes. Courir ? Ce n’est pas possible. Et une bouche qui mange est une image ridicule. Et pourquoi ? Nous avons notre cordon ombilical qui nous nourrit. Et c’est évident que le cordon ombilical ne peut nous conduire quelque part tellement il est court.
Nicolas : Ce doit être sûrement possible. Ce sera sûrement totalement différent quand nous nous y habituerons.
Pierre : Et personne n’en est jamais revenu. Compris ? Avec l’accouchement finit la vie. C’est aussi simple que cela. Et surtout, la vie n’est rien de plus qu’une grande plaie dans le noir.
Nicolas : Oui, je suis d’accord que nous n’avons aucune représentation de la vie après l’accouchement. Dans tous les cas, nous verrons enfin notre maman. Et elle prendra soin de nous.
Pierre : Maman ? Tu crois à une maman ? Et pourquoi pas le père Noël ? Une maman !!! Et qui est-elle ?
Nicolas : Elle est tout autour de nous. Nous vivons en elle et par elle. Sans elle, nous n’existerions pas.
Pierre : C’est le top de la confusion ! Je n’ai pas vu le moindre bout de maman ici. La conclusion finale est qu’il n’y en n’a pas !
Nicolas : Quelquefois, quand un calme bienfaisant apparaît, et surtout quand tu te tais, nous pouvons percevoir son chant. Nous pouvons aussi sentir comment elle caresse notre monde. C’est pourquoi je suis sûr que c’est alors que la vraie vie commence.
Pierre : Bon, tu veux que je me taise, OK, je me tais, on va voir ce qu’on entend !
Nicolas : Tu fais des confusions de sens, fais gaffe ! On appelle cela être insensé !
Mais tu as raison, taisons-nous….

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à .

Ce jour-là au bar de la Marine il y avait 25 personnes. Parmi ces personnes, il pouvait y avoir des gens honnêtes ou de véritables truands. Sachant qu’il y avait au moins un truand et que si l’on prenait au hasard deux personnes, il y en a au moins une qui était honnête, combien il y avait-il de personnes honnêtes et de truands au bar de la Marine ?

La photo du sacristain.


Le sacristain se demande si c’est lui qui est tombé sur la tête ou si c’est le monde.

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/02/2013