Potins du sacristain - Mai 2014

Voilà, vous êtes au Bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait :

« La miséricorde se rit du jugement »
et il disait encore :
« Méditer sur la solitude du Christ au milieu de tas de types qui ne pigeaient pas ou pigeaient de travers.  »

Les trésors de la Bibliothèque vaticane bientôt en ligne

La Bibliothèque du Vatican et l’entreprise japonaise NTT DATA ont signé en avril au Vatican un accord pour numériser dans les quatre prochaines années trois mille manuscrits. Les images seront scannées et enregistrées sous un format particulier, appelé FITS sur un nuage numérique,

«  particulièrement efficace en matière de sécurité et de simplicité d’utilisation ».
Concernant l’utilisation de toutes ces images ainsi obtenues, toute personne se connectant au site de la Bibliothèque vaticane aura accès aux documents, de 300 actuellement à environ 15 000 d’ici 2018. C’est un travail de longue haleine : la Bibliothèque vaticane compte 82 000 manuscrits, ce qui représente 43 millions de pages, soit 43 péta bytes, autrement dit, 43 millions de milliards de bytes. Devant l’ampleur de la tâche, la Bibliothèque vaticane a donc décidé d’accélérer le processus et a ainsi accepté la proposition de NTT DATA.
En tout, NTT DATA va investir au cours des quatre prochaines années 18 millions d’euros, coûts du personnel inclus. Une bonne opération soit pour la Bibliothèque vaticane qui bénéficie ainsi de l’expertise de l’entreprise japonaise, soit pour NTT. « L’entreprise qui fait cet enregistrement le fait au titre d’un mécénat culturel mais espère bien aussi prouver à d’autres institutions la qualité de ce qu’elle fait et donc cela lui sert de publicité », reconnaît le bibliothécaire du pape.

Radio Vatican

Canonisations

Le sacristain a été très surpris en regardant à la télévision du nombre incroyablement important des délégations des Etats à la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II.
Cet événement purement interne à l’Église et sans qu’aucune invitation ait été envoyée a fait venir sur la place Saint Pierre des représentants officiel de 93 pays (soit près de la moitié des membres de l’ONU), 24 chefs d’Etat dont le roi et la reine d’Espagne et le président de la République italienne, et 35 chefs de gouvernement dont le Premier ministre français et le président du conseil italien. Si tous ces pays pouvaient à la suite de cet événement se mettre d’accord pour mettre en pratique les exhortations multiples faites par ces deux saints à la fin du XXème siècle, la paix serait bien proche, la pauvreté bien diminuée et la dignité humaine enfin reconnue.
Le silence palpable de méditation après la communion des cette foule immense lui font dire que cette Église a encore de beaux jours devant elle.

Dieu polyglotte

Avant de commencer la prière, au début d’une réunion MEJ, Meïssanne, CM1, a une question préliminaire :
« Jésus, il vivait en Palestine, donc il ne parlait pas le français.
Si moi je le prie en français, est-ce qu’il comprend ? » 

L’animatrice lui répond de ne pas s’inquiéter, que Dieu comprend la prière de ceux qui le prient en français, et même en anglais ou en allemand
Méissanne, sur un ton admiratif : « Il est plus que trilingue alors ! »

Ils n’ont pas fini de faire des vagues

Le sacristain a été surpris et heureux de voir que les évêques à leur réunion à Lourdes auront entamé une vive discussion au sujet du comportement d’un grand nombre de leurs ouailles.
Les uns ou les autres prennent des positions différentes. Vatican II Inspire les grands-parents, Jean-Paul II inspire les parents, Benoît XVI inspire les grands ados. Des groupes de réflexions et d’action, des « collectifs » naissent sans tenir compte de la hiérarchie : la Manif pour tous, les Veilleurs, les Cercles de silence, les sites ou blogs comme Koztoujours, Port Saint Nicolas, la Conférence des baptisés de France et d’innombrables personnes « individuelles » sur les réseaux sociaux.

Tous sont ou se disent catholiques, tous se réclament de l’Évangile. Tous disent faire partie de l’Église et lui font confiance . Toutes les structures datant d’avant Vatican II explosent...
Finalement la seule structure qui ne peut être réellement détruite, c’est la Famille.
Le pape François l’a bien compris, il a compris que l’Église est en pleine reconstruction.
Voici les conseils qu’il a donné le 29 avril, (cet article était en cours d’élaboration) :

« Une icône » en trois « traits » : c’est ainsi qu’on pourrait caractériser la première communauté chrétienne, telle que décrite dans les Actes des Apôtres. Le pape François s’arrête sur les « trois traits » de ce groupe, capable d’un plein accord en son sein, de donner un témoignage du Christ au monde et d’empêcher qu’aucun de ses membres ne souffre de la misère : « les trois caractéristiques du peuple qui renaît ».

« Il avait un seul cœur et une seule âme. La paix. Une communauté de paix. Cela signifie que dans cette communauté, il n’y avait pas de place pour les bavardages, les jalousies, les calomnies, les diffamations. Paix. Le pardon : « L’amour couvrait tout. » Pour qualifier une communauté chrétienne sur ce point, nous devons nous demander quel est le comportement des chrétiens. Sont-ils bienveillants, humbles ? Dans cette communauté, y a-t-il des querelles pour le pouvoir ? Des querelles de jalousie ? Y a-t-il des bavardages ? Si oui, ils ne sont pas sur le chemin de Jésus Christ. Cette caractéristique est très importante parce que le démon cherche toujours à nous diviser. C’est le père de la division. »

Non que les problèmes n’étaient pas présents au sein de cette première communauté. Le pape François le rappelle : « les luttes internes, les luttes doctrinales, les luttes pour le pouvoir » qui ont surgi par la suite. Par exemple, dit-il, lorsque les veuves se plaignaient de ne pas être bien assistées, et les Apôtres ont du faire les diacres. Cependant, ce « moment fort » du commencement fixe pour toujours l’essence de la communauté née de l’Esprit. Une communauté harmonieuse, une communauté de témoins de la foi, sur laquelle le pape François invite à confronter chaque communauté d’aujourd’hui :
« Est-ce une communauté qui donne le témoignage de la résurrection de Jésus Christ ? Cette paroisse, cette communauté, ce diocèse croit-elle vraiment que Jésus est ressuscité ? Ou bien dit-elle : « Oui, il est ressuscité mais ici, pour ceux qui le croient. » Donner le témoignage du Christ ressuscité, et vivant parmi nous. C’est ainsi qu’une communauté devrait être. »

Le troisième trait sur lequel nous pouvons mesurer la vie d’une communauté chrétienne est son rapport aux pauvres.
« Premièrement : quel est ton comportement ou le comportement de cette communauté vis-à-vis des pauvres ?
Deuxièmement : cette communauté est-elle pauvre ? Pauvre de cœur, pauvre d’esprit ? Ou bien met-elle sa confiance dans les richesses ? Dans le pouvoir ? Harmonie, témoignage, pauvreté et prendre soin des pauvres. C’est ce que Jésus expliquait à Nicodème : naître d’en haut. Parce que le seul qui puisse le faire est l’Esprit. C’est l’œuvre de l’Esprit. L’Église est l’Esprit. L’Esprit fait l’unité. L’Esprit te pousse vers le témoignage. L’Esprit te fait pauvre parce qu’il est la richesse et fait en sorte que tu prennes soin des pauvres. »

« Que l’Esprit Saint - conclut le pape François - nous aide à marcher sur ce chemin de renaissance par la force du baptême. »

Le sacristain pense que dans l’avenir le rôle de la hiérarchie sera de plus en plus d’exhorter, de conseiller, de faire dialoguer toutes ces nouvelles communautés, quelles qu’elles soient, et de tout réunir dans l’Eucharistie plutôt que de vouloir tout contrôler, ou diriger.

Texte écrit à partir d’articles parus dans le Figaro, La Croix, et Radio Vatican.

Drame à Jérusalem

Un homme et sa femme étaient en vacances à Jérusalem. Au cours de ce séjour, la femme décéda. L’entrepreneur des pompes funèbres dit au mari :
- Vous pouvez transférer le corps chez vous pour 5 000 €, ou bien l’enterrer ici en Terre Sainte pour 150 €.
L’homme réfléchit et lui répondit qu’il voulait transférer le corps chez lui.
L’entrepreneur des pompes funèbres étonné lui demanda :
- Pourquoi dépensez-vous 5 000 € pour transférer le corps de votre femme, alors que ce serait merveilleux de l’enterrer ici pour seulement 150 € ?
L’homme répondit :
- Il y a longtemps, un homme est mort ici, a été enterré ici, et trois jours plus tard, il est ressuscité. Je ne veux pas prendre ce risque !

L’énigme du sacristain

Un homme, mal vêtu, pas rasé, assez sale et l’air déprimé, mais avec cependant une certaine prestance, entre dans l’église de Port Saint Nicolas et s’assoit sur le siège du curé. Le curé le voit et lui dit :
- Vous n’avez pas le droit d’être ici, c’est ma place.
- J’ai le droit car je suis supérieur à vous...
- C’est impossible... Au-dessus de moi il y a l’évêque.
- Et bien je suis au-dessus de l’évêque !
- Ce n’est pas possible, au-dessus de l’évêque il y a le pape.
- Je SUIS supérieur au pape !
- C’est inconcevable, au-dessus du pape il y a Dieu !
- JE SUIS SUPÉRIEUR A DIEU !
- Mais non, non, non et non ! Au-dessus de Dieu il n’y a rien.
- J’y suis, j’y reste dit l’homme.
Pourquoi ?

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La photo du sacristain

Le sacristain et ses nièces semblent perdus en consultant ce plan.

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Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/05/2014