Potins du sacristain - Eté 2025

Voilà, vous êtes au bar de la Marine, où se trouve généralement le sacristain (il n’a que la place du village à traverser). Pas de chance ! Exceptionnellement, il n’est pas là ! C’est le patron du bar qui pourra nous répéter tout ce que le sacristain y a raconté ce mois-ci. Et puisque vous avez été nombreux à nous demander qui était le sacristain, vous pouvez le voir en photo au bas de cette page.

Oncle Pierre disait...

« Il nous faut bâtir l’Église, bâtir à chaque génération une maison de Dieu susceptible de nourrir les hommes de leur temps. »

Et il disait encore :
« Etre dans l’Eglise, c’est être prisonnier ? Comme si monter dans un bateau qui prend le large, c’est être prisonnier. »

Le clin d’œil de Christian

La vérité chez vous est dans les chiffres, dans les raisons et dans les preuves. La vérité chez vous est dans le monde, devant vous, comme le paysage devant le promeneur, comme l’horizon devant le marin.
Chez nous la vérité n’est rien de semblable. Elle ne brille pas dans les lointains. Elle chante dans le proche. Elle n’est pas au bout du chemin, elle est le chemin même. Elle n’est pas en face, mais au milieu de nous.
Nous sommes dans la vérité comme des enfants dans l’eau profonde. Ils plongent, disparaissent et reviennent, une herbe entre les mains, une devinette aux lèvres :
Qui nous connaît mieux qu’une mère ? La mort. D’où vient le vent ? D’un livre ancien qu’on a oublié de refermer.
A quoi reconnaît-on la parole juste ? A son silence.
Qu’est-ce que la neige ? Un peu de froid, beaucoup d’enfance.
Qui danse jusqu’à l’aube ? L’étoile.
Qui marche en effaçant ses pas ? La bonté.
Qu’est-ce qui distingue les anges de nous ? Leur très grand naturel.
Comment s’appelle le chien qui mord son maître ? La gloire.
Qui rit après la mort ? La pluie dans le feuillage.
Qui mange dans notre main ? L’espoir.
Qui ne vient chez nous qu’en notre absence ? L’amour.
Qui a la fièvre sans jamais être malade ? Le temps.
Qui entre sans qu’on l’invite, et sort sans qu’on la chasse ? La vie.
Ainsi allons-nous dans la vérité, comme un enfant va dans ses jeux : perdant, gagnant Gagnant, perdant. Et toujours prêt à dire, et toujours prêt à jouer.
Car si chez vous la vérité est un vieillard, chez nous c’est un enfant.

Christian Bobin - L’autre visage

Le sacristain a rangé quelques vieux papiers

En rangeant quelques vieux papiers, le sacristain a relu avec plaisir ce texte qui, certes, date un peu, de Franz Weyergans (1912-1979) extrait de “Les gens heureux” :
Or, aimer, c’est servir, c’est être utile, c’est aller jusqu’à l’oubli pour ne plus penser qu’à l’autre, c’est accepté d’être oublié. Oubli fécond dont on ressurgit plus grand et plus fort.
C’est la simplicité de la vie.
Quand on vous interrogera sur l’amour, au soir de notre vie, nous serons bien étonnés de retrouver dans notre souvenir ces heures calmes où nous avons partagé le pain ensemble ; où nous avons prolongé la veillée en parlant de nos enfants, où nous avons saisi à bras-le-corps ce travail dans la maison en désordre, et nous éclations de rire, ébouriffés et sales quand la pendule sonnait minuit.
Nous nous souviendrons de ces heures, coupées de baisers, de rires, de mime, et de celles, plus graves, où nous allions d’un pas alerte, le dimanche matin, et il fallait marcher longtemps à travers les champs de chardons, avant d’atteindre ce village, ces remparts, ce clocher de pierre jaune, ce campanile où frémissait la cloche prisonnière.
C’est en ces moments que nous avons connu le bonheur d’aimer. Il ne faut pas en faire le compte. Y revenir les ternirait.
Mais il faut que nous soyons conscients de ce bonheur parce qu’il est vrai.

Donnant - Donnant...

C’est l’évêque d’un diocèse voisin de celui de Port Saint Nicolas. Comme un certain nombre de ses confrères, démuni devant la pénurie de prêtres diocésains, il a fait appel à une association publique cléricale de droit pontifical. Après quelques années de patience, une communauté de trois jeunes prêtres est venue rejoindre ce diocèse.
Alors que les prêtres diocésains ordinaires sont nommés, cette petite communauté eut le choix entre deux localisations d’implantation : une commune très pauvre et une autre plus bourgeoise avec un pôle universitaire.
Évidemment le choix s’est porté sur la commune à même de pouvoir fournir de futurs recrues ayant le bagage intellectuel et l’aisance sociale nécessaires.
Leur premier geste fut de virer l’animateur en pastorale auprès des jeunes, afin d’être ainsi en contact direct avec de prochains émules potentiels.
Les paroissiens ont dû s’habituer à la messe célébrée “fesses au peuple”, des enfants ont dû se résigner à communier dans la bouche, le prêtre refusant catégoriquement de déposer la sainte hostie dans de simples mains humaines. Et pour être sûr que l’on s’approche de la sainte table pur et sans péchés, un prêtre s’installe dans le confessionnal pendant les messes un peu plus festives. Le sacristain pensait benoîtement que la prière pénitentielle de début de messe permettait à tout chrétien de demander le pardon au Seigneur pour ses fautes !

Mais, retour sur investissement pour les “ensoutanés”, cette année le dit évêque se doit d’aller ordonner 9 nouveaux prêtres de cette communauté à des centaines de kilomètres de son diocèse. Il s’agit bien d’empêcher la source de se tarir !

Il y a des jours où le sacristain ne reconnaît plus son Église !

La pub du sacristain

Depuis octobre 2002 et l’autorisation par la justice française de déformer un symbole chrétien à des fins mercantiles (l’affiche du film « Amen » entremêle la croix chrétienne et la croix gammée), le sacristain tourne le concept dans le sens inverse et fait de la pub chrétienne avec des symboles mercantiles, au nom de la même liberté d’expression. [1]

American Express Jésus Christ : Toujours à vos côtés

Plus fort que la sardine marseillaise

Le sacristain a réussi cet exploit de transformer une fraise des bois en tortue géante ; celle-ci a bloqué le mois dernier l’entrée du Port Saint Nicolas.
Cela mérite un déplacement des foules, n’est-ce pas ?

Et nous alors, on compte pour du beurre ?

Le sacristain est passé par le presbytère ce mercredi matin où les rescapés d’après communion solennelle du KT avaient décidé de fabriquer un quizz biblique pour PSN. Trop nombreux (15) pour travailler tous ensemble, ils se sont répartis en deux groupes, selon affinités. On a donc obtenu un groupe de filles et un groupe de garçons.

Une des questions inventées par les filles à propos de la partie de Luc 15 autour du fils prodigue fut : « Dans cet évangile, parle-t-on de la mère ? - Oui, non, un peu. » Ben oui, quoi, ces demoiselles trouvaient ça un peu fort de café que le texte ne parle que des fils et du père. Et la mère alors ? Elle compte pour du beurre ? Le sacristain les a réconfortées en leur disant que la première missionnaire choisie par Jésus est une femme (Marie de Magdala, au tombeau, le matin de Pâques).

Il a aussi été attendri par une autre de leurs questions, bien féminine : « De quelle couleur sont les yeux du fils prodigue ? Bleus, verts, on ne sait pas. »

Mais qui est donc ce saint ?

Il y avait une fois un saint très contrarié car personne ne le priait.
Les gens priaient saint Pierre, saint Christophe, saint François, saint Nicolas et bien d’autres, mais lui, rien !
Alors il demanda une réunion avec Dieu et ce dernier lui recommanda la chose suivante : « Fais-toi faire des cartes de visites et répands-les dans le monde entier. Tu diras que tu fais des miracles à la demande, mais par contre, ne la donne ni aux affreux jojos, ni aux femmes trop faciles. »
Rappelle-toi bien : « Ni aux affreux jojos, ni aux femmes trop faciles ! »

C’est ainsi qu’il suivit les conseils de Dieu, et à présent c’est le saint le plus miraculeux et le plus vénéré en secret dans le monde.

Saurez-vous me dire qui est ce saint ? [2]

Le sacristain et la philosophie

Le sacristain vous propose un sujet, pour que vous puissiez le potasser : « Dieu s’est fait homme parce qu’il est plus difficile d’être un homme que d’être Dieu. »

Bon comme le pain !

En ce premier jour de l’été, dimanche de la Fête du corps et du sang du Christ, nombreux sont les paroissiens à se rassembler à la messe dominicale pour fêter aussi les 55 ans de sacerdoce de l’abbé Lucien, un saint homme, bon comme la pain, pétri de bienveillance, à l’image du Dieu auquel il croit et nous invite à croire.
Il y eut bien sûr quelques phrases de reconnaissance, mais fidèle à lui même, il avait dit au doyen qu’il gèrerait l’homélie. Au pupitre se succédèrent plusieurs laïcs, auquel il avait demandé de témoigner en toute simplicité de leur engagement de longue durée : qui au Service Evangélique des malades, qui comme couple vivant à plein leur baptême et leur mariage dans leurs lieux de vie, qui au service de la catéchèse, qui comme célébrant laïc de funérailles, qui comme fidèle au besoin d’unité de vie professionnelle-familiale-spirituelle découvert grâce au scoutisme dans son enfance, engagé depuis plus de 20 ans dans un mouvement spirituel qui l’aide à tenir cette unité.
Le jour choisi pour remercier le Seigneur pour ses 55 ans de fidélité dans le sacerdoce, Lucien a ainsi tenu à montrer la diversité de beaux chemins de foi, vécus dans le service et la fidélité.
Qu’elle est belle, notre Eglise, quand elle est peuplée de tels pasteurs !

L’énigme du sacristain

La réponse vous est donnée en envoyant par email votre solution à .

Ce mot peut selon son usage et son contexte avoir de nombreuses significations, distinguant des colonnes ou étant intermédiaire entre les classes et les familles...
 Quand il est majeur, il est un signe qui transforma la vie d’un membre de l’équipage de PSN, il y a 66 ans,
 quand il est mineur il est plutôt réservé au concierge, ou à ceux qui lisent,
 quand il est public, il est à la charge de l’intérieur,
 quand il est religieux il se caractérise par la règle,
 il distingue les honneurs, réunit les médecins
 quand on visite les chambres des enfants (ou) d’un membre de l’équipage de PSN, on commence à craindre que ce soit une vertu en voie de disparition,
 et enfin quand il est donné, il ne fait pas toujours plaisir.

La photo du sacristain

Le sacristain part en vacances. En voici la preuve très nette...


[2HA HA HA HA HA HA HA !! Alors.... on n’a pas eu la petite carte ?????!!!!!!!! Hein ;))))))))

Une faute d'orthographe, une erreur, un problème ?   
 
Jules LAGOUTTE

Patron du Bar de la Marine de Port Saint Nicolas.

Publié: 01/07/2025