La Sainte Famille à l’oisillon, de Murillo (vers 1650)

Huile sur toile, 144 x 188 cm. Madrid, musée du Prado.

Avec Murillo, la vie cachée à Nazareth.

Au XVIIe, l’art sacré se pare parfois des atours du quotidien. Pas d’auréoles, pas d’extase. Une mère à son ouvrage, un père qui a délaissé son établi un instant pour jouer avec son petit garçon. Peut-être s’accorde-t-il une pause. Ou s’occupe-t-il de l’enfant qui gênait le travail maternel. L’enfant se réjouit d’avoir son papa pour lui, ne fût-ce qu’un instant. Il lui montre les tours appris à son compagnon de jeu, un petit chien aussi lumineux que lui. Une simple et douce intimité familiale à contempler, celle de l’ordinaire Sainte Famille.
C’est peut-être l’invitation du Seigneur pour ces jours de confinement : savourer ce que nous vivons d’ordinaire trop vite. S’émerveiller ensemble, à deux, ou seul. Regarder avec plus d’amour la vie, l’ordinaire, et y reconnaître la tendresse de Dieu.
Que Notre Dame de Grâce nous protège.

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Venceslas DEBLOCK

Prêtre du diocèse de Cambrai, responsable de la Commission d’art sacré.

Publié: 17/02/2020